pubblicata da Richard Lumumba il giorno sabato 26 febbraio 2011 alle ore 16.22
"La prison identitaire nous a été imposée à nous que l'on appelle noirs. C'est quelque chose qui nous a été collé par les autres, les arabes, les arabo-berbères, les maures et aussi dans un deuxième temps, les européens. Les noirs entre eux ne se sont jamais appelés noirs."
Homme Noir, qui es-tu ?
Tu portes des noms étrangers, des prénoms d’esclaves,
Tu parles des langues étrangères, t’éloignant de ton axe maternel, de ton giron culturel,
Tu exaltes des religions étrangères, t’éloignant de ton centre cosmique,
Tu consommes étranger, te privant de tes facultés divines de créer ce qui sied à ta personne et te rendant dépendant à vie de ceux-là qui déplorent ta présence sur terre,
Tu t’appropries des dieux, des ancêtres et des coutumes étrangers, te rendant complice de ton esclavage spirituel,
Tu ne connais ton histoire, tu ne connais ta réalité,
Y trouves-tu un intérêt quelconque ?
Tu accueilles tout le monde chez toi, sans discernement et tu te mets à genou devant quiconque,
Au nom de l’universalisme ?
Penses-tu quelque chose de l’Européen ?
Penses-tu quelque chose de l’Asiatique ?
As-tu une idée préconçue sur l’étranger ?
Tu habites des pays étrangers, où tu n’as que des mauvais rôles,
Tu habites des Etats coloniaux, où l’étranger a plus de droits,
Sur la terre de tes ancêtres, l’étranger a dressé des murs qui t’empêchent de communiquer avec ton frère,
Tu te poses en défenseur de ces murs sans vouloir les casser,
Religions coloniales, Frontières coloniales, Langues coloniales, Prénoms coloniaux, Stéréotypes ethniques,
Voilà qui est source de divisions en terre-mère,
Et tu veux être plus Jésuiste que les Romains, plus Taoïste que les Chinois,
Tu veux être plus francophone que les Français, plus lusophone que les Portugais,
Tu veux être plus Congolais qu’Africain, plus Gabonais que Camerounais,
Tu veux être plus Muhammadiste que les Arabes, plus Mosaïste que les Hébreux,
Tu préfères t’appeler Mamadou plutôt que Sangaré, Pierrette plutôt que Bouanga,
Tu préfères produire ton intelligence en Anglais plutôt qu’en Igbo,
Tu préfères t’approcher du Corse plutôt que du Kouyou,
Tu préfères étudier le Latin plutôt que le Kémétique,
Tu te réjouis du sourire de l’étranger, de sa grâce parce qu’il t’emploie,
Parce qu’il t’aménage un petit espace pour le bon Nègre que tu es,
Tu ne te rends compte que tu n’es qu’un chien à sa table,
Tu fais tout pour le satisfaire contre tes propres frères,
Mais en fin de compte tu ne ramasses que miettes et rogatons,
On ne te sert que os et arêtes, à même le sol,
Le chien, c’est cet animal apprivoisé ayant oublié qu’il est un animal, Il pense être un être humain en compagnie d’un être humain, se moquant ainsi de ses autres congénères restés dans la brousse et contre lesquels son maître le lance pour lui apporter de la ripaille,
As-tu de l’orgueil ?
Sais-tu ce que c’est, l’orgueil ?
Il faut d’abord être soi pour comprendre ce que c’est,
Tu transpires pour les autres,
Tu joues pour les autres,
Tu pries pour les autres,
Tu fais tout contre ton propre épanouissement dès lors que cela ne porte aucun intérêt pour l’Afrique,
Tu n’es qu’un accessoire pour les autres, un utilitaire,
On te sert Jésus tu prends,
On te sert Muhammad tu prends,
On te sert Moïse tu prends,
On te sert Brahman tu prends,
N’importe quelle sauce étrangère est bonne pour toi,
N’as-tu pas appris que tout n’est pas comestible dans la vie ?
Quel type de personne tu es ?
Tu brûles tes cheveux, tu portes des perruques, tu décapes ta peau pour ressembler à autrui,
Tu préfères être agneau plutôt que lion,
Tu préfères être coq plutôt que renard,
Tu préfères être renard plutôt que corbeau,
Où est ta fierté ?
Où est ton honneur ?
Où est ton âme ?
Sais-tu que tu es le premier né de Dieu ?
Sais-tu que tu es le premier à qui Dieu a parlé ?
Sais-tu que tu es le premier à qui Dieu a enseigné sciences et coutumes ?
Comment donc peux-tu accepter de talonner l’étranger ?
Comment donc peux-tu accepter d’être son paillasson ?
Comment donc peux-tu accepter d’être son élève, alors qu’il a tout appris chez toi ?
Tu as des prophètes, tu les ignores,
Tu as des racines, tu ne veux t’y rattacher,
Penses-tu pouvoir prospérer sans racines ?
Que peut être un arbre sans racines ?
Ne sont ce pas les racines qui, prenant les vitamines du sous sol nourrissent l’arbre !
Lui assurent un feuillage et une floraison !
C’est le rôle des ancêtres pour tout peuple,
Ton devoir, c’est de te rattacher à eux,
Car eux seuls savent ce qui est bon et mieux pour toi,
Quitte les artifices étrangers dont tu es paré,
Brise les chaînes de l’esclavage spirituel qui te collent au postérieur de l’étranger,
Aujourd’hui et maintenant,
Prie au nom du Dieu de tes ancêtres et honore les dans tes faits et gestes,
Aie une pensée pour eux tous les jours et ils viendront à toi,
Rattache-toi à eux et ils te transmettront la sève qui te fera rayonner à travers le monde.
MNK
Papa Amadou Ndao
Pubblichiamo qui una Poesia del nostro amico Papa Amadou Ndao scrittore e poeta di origine senegalese, in Italia da anni. Ha scritto tantissime raccolte di poesie tra cui ricordiamo "Cercando radici" il cui titolo dà un' idea della sua poetica (forse comune a tanti che hanno avuto il suo percorso di vita da "migrante" africano.....). La poesia qui sotto vogliamo considerarla una dedica alla nostra amicizia......:
"Maman Afrique
bonne année ROSALBA
Mets moi de l’huile sur mon chemin
Ou des peaux de bananes
Il faut que je glisse
Pour tomber en Afrique
Chercher de la chaleur
Cette chaleur humaine
Qui n’existe nul part
Ne me fais pas prendre l’air
Avec l’avion qui bouffe trop d’air
Cela me fera gonfler le corps
Et quand j’arriverai ils me diront
-“ mais quel dégonflé”
Parce que je descendrai
Dans l’aéroport de Dakar
“la plate forme internationale”
o Europe, Asie, Amérique
La porte de l’Afrique
Elle l’a toujours étée
Moi je la surpasse
Pour entrer
Sans passer par la porte
M’enfoncer dans cette chaleur
Dans ce ventre de maman Africa
Cette chaleur tellement humaine
Qu’on ne trouve nul ailleurs
J’en ai la preuve
J’ai fais le tour d’Europe
Pour la chercher
Et rien du tout qui lui semble
PAPA AMADOU NDAO
L’AFRICA BRUCIA! L’AFRICA CI SALVERA’!
Tunisia, Algeria, Egitto, Costa D’Avorio, Congo, Gabon……. e di questi ultimi se ne parla poco e pochi sanno cosa sta succedendo e, sempre non a caso, ma una cosa è certa l’Africa si è “stancata”!
Rinvio per le notizie e per chi volesse dare il proprio contributo etc….. a raggiungermi su facebook.
Qui voglio solo riportare due poesie in onore dei tanti morti di questi giorni…………e non voglio dire altro
Riporto in francese anche alcune tracce della biografia del poeta
Aboul-kacem Chebbi
Le poète de la liberté qui appelle à la révolte contre les forces de l’intertie et à la rebellion contre les tyrans.
Abou el kacem Chebbi, (1909- 1934) il est l’un des premiers poètes modernes de Tunisie et la fraîcheur de sa poésie demeure jusqu’à nos jours inégalée. Souffrant de l’incompréhension de son entourage, Chebbi est devenu le poète romantique par excellence, le révolté. Il est aussi le poète de la liberté qui appelle à la révolte contre les forces de l’intertie et à la rebellion contre les tyrans. Par la simplicité de son verbe, il a donné un souffle nouveau à la poésie de son temps. (Présentation de l’auteur A. Cherait). Le plus connu des poèmes de Chebbi, “la Volonté de Vivre” a été écrit à Tabarka le 16 septembre 1933 pendant un séjour de convalescence dans le nord de la Tunisie. Il y lançait un défi à son mal et exprimait son attachement à la vie. (N.Arfaoui).
La volonté de vivre
(Extrait)
(…)
« Lorsque je tends vers un but,
Je me fais porter par l’espoir
Et oublie toute prudence ;
je n’évite pas les chemins escarpés
et n’appréhende pas la chute
dans un feu brûlant.
Qui n’aime pas gravir la montagne,
vivra éternellement au fond des vallées ».
Je sentis bouillonner dans mon cœur
Le sang de la jeunesse
Des vents nouveaux se levèrent en moi
Je me mis à écouter leur chant
A écouter le tonnerre qui gronde
La pluie qui tombe et la symphonie des vents.
Et lorsque je demande à la Terre :
« Mère, détestes tu les hommes ? »
Elle me réponds :
« Je bénis les ambitieux
et ceux qui aiment affronter les dangers.
Je maudis ceux qui ne s’adaptent pas
aux aléas du temps et se contentent de mener une
vie morne, comme les pierres.
Le monde est vivant.
Il aime la vie et méprise les morts,
aussi fameux qu’ils soient.
Le ciel ne garde pas, en son sein,
Les oiseaux morts et les abeilles ne butinent pas
les fleurs fanées.
N’eût été ma tendresse maternelle,
les tombeaux n’auraient pas gardé leurs morts. »
Par une nuit d’automne,
Lourde de chagrin et d’inquiétude,
Grisé par l’éclat des étoiles,
Je saoulais la tristesse de mes chants,
Je demandais à l’obscurité :
« La vie rend-elle à celui qu’elle fane
Le printemps de son âge ? »
La nuit resta silencieuse.
Les nymphes de l’aube turent leur chant.
(…)
Traduction S. Masliah
E ancora…….:
Ô tyran oppresseur…
Ami de la nuit, ennemi de la vie…
Tu t’es moqué d’un peuple impuissant
Alors que ta main est maculée de son sang
Tu abîmes la magie de l’univers
Et tu sèmes les épines du malheur dans ses éminences
■
Doucement ! Que ne te trompent pas le printemps,
La clarté de l’air et la lumière du jour
Dans l’horizon vaste, il y a l’horreur de la nuit
Le grondement du tonnerre et les rafales du vent
Attention ! Sous la cendre, il y a des flammes
Celui qui plante les épines récolte les blessures
■
Regarde là-bas où tu as moissonné les têtes humaines
et les fleurs de l’espoir
Et tu as englouti de sang, le cœur du sol et tu l’as abreuvé de larmes à l’ivresse
Le flot, torrent du sang va te brûler
Et l’orageux brûlant va te dévorer.
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VOGLIAMO DARE VOCE INFATTI ANCHE ALLA POESIA, ALLA LETTERATURA A TUTTE LE ESPRESSIONI SPESSO "DIMENTICATE" E SEMPRE NON A CASO.........
COMINCIAMO CON DUE POESIE DEL NOSTRO AMICO
HAMID BAROLE ABDU, ERITREO DI NASCITA. VIVE IN ITALIA.
Venite, venite giovani dalle
Radici del Mondo
Venite nel Paese dei Balocchi
Qui, potete trovare ogni Bengodi
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite dai Continenti lontani e dai Paesi vicini
Venite dall’Africa, dall’America Latina, dall’Asia e dall’Oriente
Venite albanesi, slavi, polacchi e rumeni
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Nascondetevi nella prima nave da carico
Adagiatevi tra i container
Riposatevi nelle stive buie e nei
Sotterranei maleodoranti
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Fatevi una zattera,
Legate insieme delle pedane
Galleggiate e pregate che la strada è tanta
Anche se il mezzo è marcio
Sbarcate con i vostri abiti senza stagione
Non importa se siete privi di documenti e di identità
Non avrete nulla da dichiarare in dogana
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Infilatevi sulla motonave,
Schiacciatevi gli uni agli altri
Più siete, più si abbassa il costo del viaggio
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Vendete le vostre baracche e tutti i vostri beni
Raccogliete prestiti da parenti e amici
Avide e bramose sono le mani dei trafficanti
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Fluttuate sulle onde della speranza
Verso il Paese delle meraviglie
Non c’è trucco, non c’è inganno
L’avventura a voi è guadagno
Se le braccia forti avrete
Annegare non potrete
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Rotelle di ingranaggi clandestini, bulloni anonimi
Cullate in silenzio il pensiero dei vostri cari
Addolcite l’amarezza di un addio senza consenso
Bagnate di lacrime l’arido ricordo di
Un saluto mancato
Ma non temete!
Il clandestino e il foglio di via
Si fanno spesso compagnia
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Galleggiate sulle acque del Mediterraneo
Preservate i vostri battelli di merce umana
Evitate le scogliere controllate da guardie costiere
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Lasciate le ricchezze naturali della vostra terra
I Grandi della Terra sono già pronti a razziare tutto,
Hanno la complicità di chi,
Sulla sella del potere, si sente più forte a
Governare case vuote e deserte
Lasciategli i vostri vecchi, le vostre donne ed i vostri bambini
Senza voce non hanno alcun diritto
All’oscuro del Grande Accordo Segreto di
Chi può derubare in cambio di un Potere
Che dura sino al prossimo colpo di Stato
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Scaricatevi nei quartieri in rivolta
Intasati di conflitti ed intolleranza
Bandiere, murales e striscioni
Già cantano per voi inni di rifiuto
Venite venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Caporali impazienti vi attendono nei bar
Padroni improvvisati dell’ultim’ora
La fatica sarà grande,
E il guadagno, timido ed incerto,
Forse non comparirà
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
I vostri coetanei europei hanno lasciato per voi
Stupefacenti lavori, anche se umili e pesanti
Irrinunciabili cottimi,
Seppure pericolosi e malsani
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
I pomodori sono maturi e reclamano la raccolta
L’uva è pronta nella vigna
E tutti andate a vendemmiar
Ma chi di voi in città starà
Al semaforo, di certo, un posto avrà:
Lavavetri, vendifiori e vuccumprà
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Sorridete, nascondete i vostri sguardi disperati
Mostrate i vostri muscoli
Desiderati dei lavori pesanti
Sono tante le strade da asfaltare
I Palazzi da costruire e le Banche da pulire
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite capri espiatori generalizzati
Parafulmini di mali locali
Sarete accusati di crimini mai commessi
Saranno emesse condanne inappellabili
La macchina dell'ingiustizia
È sempre in moto per voi
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite popoli devoti al lavoro
Concedete tutta la vostra disponibilità
Dimenticate il posto fisso
Aderite alle cooperative di produzione e lavoro
Come soci avrete lo stipendio dimezzato
Firmate il contratto interinale o in affitto
Farete lavori massacranti con orari a singhiozzo
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Vi attendono cantieri di sfruttamento
Sarete sottopagati e senza libretto di lavoro
Senza assicurazioni e misure di sicurezza
È così che le piccole imprese accumulano ricchezze
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite a riempire i casolari abbandonati
Case di periferia senza luce e senza cesso
Una famiglia di topi vi darà il benvenuto
Gli scarafaggi vi balleranno la tarantella
La pattuglia di Polizia vi farà spesso compagnia
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite sani e robusti nella terra della speranza
È qui l’America!
Venite nella terra degli emigranti di ieri,
Anch'essi furono vittime di sfruttamento
Ma oggi vestiti da padrone
Han già dimenticato la loro lezione
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Il gatto e la volpe vi faranno la festa
Cavie da laboratorio sociologico
Su di voi verranno effettuate studi, ricerche e tesi di laurea
Grazie alla vostra presenza arriveranno
Finanziamenti che andranno a nutrire
Gli speculatori sociali
Produttori di uomini inutili e falliti
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Colmate le piazze vuote
Riempite le scuole con la vostra prole
Date lavoro ai maestri disoccupati
Portate le vostri mogli a prendersi cura degli anziani
Parcheggiati nelle Case di Riposo
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Merce preziosa nel mercato del sesso
Decorate le strade con il vostro corpo nudo
Prelibatezza di frustrati e maniaci perversi
Senza odio e senza amore
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Il contratto di affitto è ad uso foresteria
Procuratevi un materasso e una coperta
Chiamate altri compagni, ma che siano omertosi
Che più sarete meno vi costerà
Sistemate le vostre cose nello squallido mobilio
Ascoltate pure la vostra musica-etnica
Ma a volume basso
Non aprite i barattoli con le spezie
Sonniferi di nostalgia
Ché non potete turbare i vicini
Con le note e gli aromi dei vostri luoghi lontani
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Sarete trattati come bestie feroci
Ammassati in capannoni barcollanti
Materassi a terra, accatastati come sacchi di patate
Sarete circondati da guardie e poliziotti
Annuserete i manganelli
Tutte le vostre aspettative saranno deluse
Nel Paese della Democrazia e dei Diritti.
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Venite ad imparare cos'è il reddito pro capite
Abbandonate i vostri beni, anche se siete nullatenenti
Qui c’è benessere in abbondanza
La società opulenta ha il colesterolo alto
Divora giorno e notte senza sosta
Non accontentatevi delle briciole dell’aiuto a distanza
La cooperazione allo sviluppo è una miniera d’oro
Una strategia per tenervi lontani, dal tavolo apparecchiato
Ora accaparratevi una sedia e prendete posto
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Affogate negli aperitivi analcolici e negli antipasti
Favorite alla tavola imbandita
Non date retta a chi piange miseria
Qui si va in vacanza al mare e in montagna
A Natale e a Ferragosto
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Le fabbriche di armi cercano mano d'opera
Hanno vinto gare d'appalto a lungo termine
Hanno mine anti-uomo da costruire e spedire
Nella lontana casa vostra
Ma vi inviteranno ai Concerti di beneficenza
A favore dei dannati della terra
Vittime dei conflitti creati in laboratorio
Venite, venite giovani dalle Radici del Mondo
Poiché:
“Quando il Figlio dell’uomo verrà nella sua gloria con tutti i suoi angeli, si siederà sul trono della sua gloria.
E saranno riunite davanti a lui tutte le genti, ed egli separerà gli uni dagli altri, come il pastore separa le pecore dai capri, e porrà le pecore alla sua destra e i capri alla sinistra.
Allora il re dirà a quelli che stanno alla sua destra: Venite, benedetti del Padre mio, ricevete in eredità il regno preparato per voi fin dalla fondazione del mondo.
Perché io ho avuto fame e mi avete dato da mangiare, ho avuto sete e mi avete dato da bere; ero forestiero e mi avete ospitato, nudo e mi avete vestito, malato e mi avete visitato, carcerato e siete venuti a trovarmi.”
Hamid Barole Abdu
-
Sogni ed incubi di un clandestino
- 2001
E QUESTA L'HO LETTA NEL MOMENTO PIU' CRITICO A SEGUITO DELLE VICENDE CAPITATEMI IN MALI A CAUSA DI UNA ONLUS ITALIANA (DI CUI HO GIA' PARLATO IN QUESTO SITO) E ME NE SONO "APPROPRIATA" L'HO SENTITA MIA, L'HO TROVATA MOLTO BELLA E CAPACE DI INTERPRETARE LA TRAGEDIA DEI "
DANNATI DELLA TERRA":
UN BURATTINO INGRATO 2 <
Mi vuoi umiliato
Strisciante ai tuoi piedi
Vuoi vedermi recitare
Microfono in mano
Come un burattino
Ma tu, vuoi solo usarmi
Tu vuoi che io dica
Ciò che le tue orecchie
Desiderano ascoltare
Ti aspetti che io scriva
Ciò che tu vuoi leggere
Ma questo non è espressione
Dei miei pensieri
Vuoi vedermi
Imitarti
Scimmiottarti
Non riesci ad accettarmi
Autonomo
Autosufficiente
Uomo
Libero
Mi accetti
Solo se faccio il tuo gioco
E mi presto ad esserti succube
Inferiore
Dipendente
Come un bambino
Mi vuoi imboccare?
Ma io ho le mani per mangiare!
Ti sforzi di pensare
Ai miei problemi
Ma io ho la testa per farlo!
Il mio problema più grande
Sei tu
Col tuo bisogno
Di vedermi sempre
E solo
In condizioni di inferiorità
E vorresti evitarmi
Le esperienze negativa
Che a me servono per crescere
Maturare
Decidi per me
Quando sono in grado
Di farlo da solo
Con quell'abito da samaritano
Hai il coraggio di
Venirmi a dire
Che vuoi il mio bene
Ma ti rendi conto del
Male che mi fai
Mi distruggi
Minuto per minuto
E se io ti imploro di
Lasciarmi assaporare in pace
Uno scorcio di quella libertà
Che ancora non ho conosciuto
Per te sono solo
Uno sciagurato
Un cane sciolto
Da emarginare
Isolare
Un burattino ingrato
(Hamid Barole Abdu, "Akhria - io sradicato poeta per fame", Libreria del Teatro, Reggio Emilia, 1996)